Comme il est mignon, mon chat que je n’appellerais pas
chatte pour les mêmes raisons évidentes que Katia.
Regardez ses petits yeux de merlans fris, sa petite truffe humide et son pelage de
velours, j’en suis complètement et irrémédiablement gaga. Heureusement pour
elle. Car figurez-vous que je me suis aperçu que mon chat était bigrement
intelligent. Et sournois. Sisi, j’en ai froid dans le dos. Car figurez-vous que
mâdââââme nous fait du chantage affectif. Ni plus ni moins. Vous ne pensiez pas que c’était
possible ? Et bien vous vous trompez !
Depuis quelques temps, nous sommes souvent absents les
week-ends avec mamour. Comme nous ne sommes néanmoins pas des ignobles
tortionnaires, nous ne laissons pas Crevette seule (oui, c’est son petit nom,
vous avez le droit de rigoler, j’assume parfaitement mes choix). Non. Mes
dévoués parents, tout autant gaga de la bête, passent une bonne partie du
week-end sur place, à grand renfort de caresses, papouillages, fourniturage de
croquettes et autres réjouissances du même acabit. Or, le week-end dernier, alors
que nous rentrons avec mamour dans notre home sweet home, c’est le drame.
Loulou s’affale sur le lit pour passer un coup de fil, et lorsqu’il se relève,
je constate quelque peu intriguée qu’il a de sombres tâches sur la chemise. Ne
faisant absolument pas la relation avec le chat, je m’approche de la chemise - moins
deux, j’y mettais les doigts - quand je sens une abominable odeur de déjection
putride (oui oui, putride, j’insiste là-dessus !). Je m’aperçois alors que
l’infâme Crevette s’est tout simplement soulagée en plein milieu des draps,
alors que, est-il besoin de le préciser, sa litière était parfaitement clean, et pour cause... J’attrape
la goujate, lui met le nez dans son œuvre et lui crie [que] « c’est une hoooonte, non mais qu’est ce qui t’a
pris, tu te crois où là ? C’est pas la fête du slip ! » d'une voix ulcerée. Je ne vous raconte pas la tête du loulou, écoeurée, qui apr_s avoir songé à jeter le chat par la fenêtre décide finalement de faire
tourner au plus vite non pas une, mais deux machines à 90° avec chemise et draps. Quand à
Crevette, elle a tôt fait de disparaître dans une de ses nombreuses planques...
La nuit passe, et la semaine reprend ses droits. Je rentre
le lendemain soir du boulot. Redoutant le pire, je fonce dans la chambre :
ouf. Rien. Nada. Que dalle. De joie, je l'appelle par tous les petits noms tendres dont je l'affuble, m'excuse et m'autoflagelle de l'avoir traîtée comme ça, mais qu'elle le méritait un peu, quand même. Pas de Crevette. Je m’installe alors confortablement au bureau qui
jouxte le lit pour répondre entre autres à vos commentaires quand la misérable commence
à gratter compulsivement les draps, se met confortablement en position « grosse
commission » et avant que j’aie pu réaliser quoi que ce soit, se soulage
une fois de plus sur les draps, le tout, tenez-vous bien, en me regardant bien droit dans les
yeux !! Je suis littéralement
sciée – et absolument dégoûtée, on le serait à moins !- et lui assène de
nouveau une engueulade bien sentie histoire de lui rappeler qu’ici, c’est moi
la chef, et que de ce fait, de la même manière qu’on ne sent pas le cul des
gens, on ne se soulage pas sur le lit de ses maîtres.
S’en suit une semaine où la Crevette, s’estimant
certainement le plus malheureux des chats nous fait tout bonnement la tête.
Jamais vu ça ! Elle ne sort plus quand nous sommes là, ne peut plus se
soulager sur le lit puisque nous lui en interdisons depuis l’accès, nous snobe purement
et simplement. Nous vivons avec un chat psychopathe et caractériel, flippant
non ??!!
Ah au fait, j’oubliais, nous cherchons à la faire garder
pour les vacances… Si vous êtes intéressés, merci de laisser vos coordonnées
quelque part dans les commentaires. Comment ça, personne ? Allez, soyez
chics, il s’agit juste de garder un chat psychopathe, c’est pas la mer à boire... !