La possibilité d'une Ile - Houellebecq
Je referme quasiment à l'instant ce livre et pour la première fois, je suis déçue par un livre de Houellebecq.
Le style décalé et corrosif est toujours présent, mais est cette fois ci encore plus que de coutume étouffé par une noirceur et un pessimisme plus qu'oppressant.
Pourtant, l'histoire peut paraître intéressante de prime abord, puisqu'une fois n'est pas coutume, Houellebecq s'adonne à la fable visionnaire. Mais cette fable, intéressante au demeurant (une secte a trouvé le moyen de cloner l'ADN de ses membres pour les rendre immortels, en les adaptant génétiquement au passage aux bouleversements climatiques que la Terre n'a pas manqué de subir) tourne vite court, totalement annihilée par un cynisme sans précédent. Houellebecq a toujours été obsédé par le culte de la jeunesse et le sexe certes, ses livres ont toujours été emprunts d'un certain esthétisme pornographique et libidineux re-certes, la noirceur et l'abattement ont toujours été des thèmes récurrents et omniprésents, mais là, ça en devient limite écoeurant.
Résultat, je suis immanquablement un peu déçue in fine !
Lecture suivante : La poursuite du bonheur de Douglas Kennedy. ça ne me tentait pas trop mais plusieurs personnes m'en ont dit le plus grand bien... à suivre !