De la bistronomie et autres saveurs
La bistronomie ? Qu'est-ce qui peut bien se cacher derrière ce nom à la sonorité quelque peu barbare ?
C’est sur le site de l’Express, extrêmement bien fait au passage, que j’ai
pu en apprendre un peu plus sur cette tendance allégrement hype : le terme "bistronomie" est tout simplement la contraction de
bistrot + gastronomie. En somme, il s’agit d'allier grande cuisine, petit
restaurant, prix serrés et idées larges : avouez qu'il
y a de quoi être tenté ! Inventée au début des années 1990, la recette fait
aujourd'hui des émules dans la France entière, et pour cause : il fallait tout
de même oser cet audacieux défi.
Un nouveau concept à tester d'urgence donc, grâce aux quelques pistes que
nous propose l’express (une bonne excuse en somme pour aller au restaurant, si tant est qu'il nous faille des excuses!) :
Café des Musées
Pierre Lecoutre, patron du Dôme du Marais, et François Chenel, ex de Benoît et
ex-Dôme justement, ont ressuscité en mai 2005 un vieux bistrot de quartier. Le
décor de boiseries et vitrail Arts déco a été conservé, mais le zinc dézingué
au profit d'une cuisine ouverte. Idéal pour saliver devant la préparation d'un
œuf bio aux trompettes-de-la-mort ou d'une cocotte de poulet fermier aux
morilles… 49, rue de Turenne, Paris (IIIe), 01-42-72-96-17.
Formule déj': 12,50 € (entrée, plat); soir: 19 €, environ 40 € à la carte.
Georgette
Dans un décor de bistrot-jouet, la cuisine personnelle d'une femme de tête, à
base de produits recherchés (légumes d'Annie Bertin et de Jöel Thiébault).
Quelques classiques: hareng aux oignons doux, oreille de porc au vin blanc,
selle d'agneau, financier au sorbet de figue sèche. Carte des vins impeccable.
29, rue Saint-Georges (IXe), 01-42-80-39-13. Carte: 33 €.
Chez Jean
Un contraste saisissant entre un pépère décor d'avant-hier et une cuisine
lolita, sur le qui-vive, limite provoc'. Celle de Benoît Bordier, chef
frondeur, funambulesque, technicien (souvent) bluffant, pointu et pétillant,
osant des compositions en 3D propices à déstructurer, décaler, dévergonder et
déboussoler l'abécédaire gourmand (cappuccino de chou-fleur, café, coriandre et
rillettes de lapin en tartine).
8, rue Saint-Lazare (IXe), 01-48-78-62-73. Carte: env. 60 €;
menu: 35 €.
Thierry Burlot
Certes, la salle est classieuse, la cuisine audacieuse et la clientèle tirée à
quatre épingles. Mais Thierry Burlot, ancien du Crillon, a réussi à goupiller
un étonnant menu-carte à 26 €. Pour rester à ce niveau de prix, il faut
slalomer entre les nombreux suppléments et le résultat tient de la virtuosité
maîtrisée entre langoustines rôties à la vanille avec ses ravioles au boudin
fermier, agneau à la menthe, rose et cumin et glace au caramel maison.
8, rue Nicolas-Charlet, Paris (XVe), 01-42-19-08-59. Menus:
26, 32 et 59€.
Bon appétit bien sûr !